L'histoire:

10 ans se sont écoulés depuis la propagation de la grippe simiesque. Pendant que l'épidémie a décimé une grande partie de l'humanité, l'évolution des singes - menés par César - a continué de son côté dans une société cherchant à ne pas reproduire les erreurs des humains.

Seulement voilà, un contact s’établit et l’équilibre des deux sociétés s’en trouve fragilisé, jusqu'à l'affrontement, redouté par certains, attendu par d'autres.

 

Avis

Ayant beaucoup aimé le premier opus, Les Origines de la planète des singes, j'attendais avec beaucoup d'impatience cette suite. Les quelques images et trailers que j'ai pu voir ne faisaient qu'accentuer cette envie.

C'est ainsi que mardi soir, je me suis rendu, en compagnie de quelques camarades de L'EntrePod (Marius, Kristof et Starlette) au Cinéma Grand Forum de Louviers (dans l'Eure) pour le visionner en avant-première, dans des conditions plutôt sympathiques!

Quel est l'intérêt de cette anecdote? Tout simplement, le patron de ce cinéma n'est autre que Jean-Edouard Criquioche, le cousin de Marius, que certains d'entre vous ont peut-être découvert dans le numéro de L'EntrePod lorsqu'il nous racontait sa Transat Jaques Vabres.

 

Pour en revenir au film, au niveau de la réalisation, il est très bien rythmé, on ne voit pas le temps passer et certaines mises en scène sont vraiment intéressantes, tout comme certains plans qui sont magnifiques.

Le scénario se tient très bien même s'il ne faut pas s'attendre à ce que les surprises s'enchainent. On pressent ce qui va arriver, cependant on reste pris dans l'enjeu de bout en bout ; tout reste cohérent vis-à-vis du précédent, comme du matériau original.

Je l'ai vraiment trouvé à la hauteur de mes attentes, notamment sur la continuité historique, mais aussi avec des décors post-apocalyptiques de San Francisco et ses environs à couper le souffle.

J’ai particulièrement aimé la scène d'intro qui résume en une ellipse de quelques minutes le déroulement des 10 dernières années et le déclin de la population humaine (pendant que les singes, eux, prospéraient). Le revers de la médaille: cette partie de l'histoire est un peu trop éludée à mon goût.

Le jeu des acteurs est de haut niveau, avec notamment un Andy Sirkis (qui campe César) et un Toby Kebbel (« dans la peau » de Koba) vraiment excellents et charismatiques : leur jeu se ressent à l’écran.

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De leur côté, Kerri Russel et Gary Oldman ne sont pas en reste et livrent une très belle prestation.

Globalement, les personnages - les singes comme les humains - sont assez archétypaux (un leader empathique avec « femme et enfants », un belliqueux, le compagnon fidèle qui reste en retrait, etc… dans chaque camp) sans pour autant qu'on ait affaire à des caricatures manichéennes.

 

Au rayon des bémols, je n'ai pas été emballé par certains personnages humains, notamment Malcolm (Jason Clarke) et son fils qui ne m'ont pas du tout convaincu et pour lesquels je n'ai ressenti aucune empathie.

Avec du recul d'ailleurs, je trouve que les humains sont traités de manière superficielle et le propos moral est plutôt porté par les singes afin de faire ressortir les travers de l’humanité comme dans un jeu de miroirs.

Sinon, une fois de plus, la 3D est complètement gadget, voire inutile (je crois que je vais définitivement abandonner ces projections) car assombrissant un peu plus un film déjà peu lumineux.

 

Dernier reproche, qui n’en est pas un, la fin du film donne furieusement envie de voir une suite, notamment en sortant des limites de San Francisco, lorsque l’ensemble de la planète sera le théâtre d’un conflit amenant à la situation en place dans le film de 1968.

 

J’y retournerai bien, tiens !