Présentation
Bonjour John Plissken, comment te présenterais-tu ?

Pour l’Etat civil je suis Philippe Guedj, journaliste pigiste en presse écrite, spécialisé en ciné et séries télé.

Depuis 2012, j’ai débuté la co-réalisation simultanée de trois documentaires télé : deux diffusés cette année sur Ciné+ Frisson et consacrés respectivement  à la série American Horror Story et L’Apocalypse au cinéma. Le 3e docu est un projet à plus long terme pour Canal+, sur Marvel.

Et entre tout ça, je co-anime l’Aguiche Room avec mon camarade Arnaud pour Nowatch.net. Mais ça en revanche c’est pas payé !


Origine de ton pseudo : pourquoi John Plissken ? Est-ce un alter-ego de Philippe Guedj ou juste un pseudo permettant de dire ce que tu veux sans laisser de traces sur le net ?

C’est bien sûr un pseudo, emprunté à l’univers de John Carpenter. C’est la contraction de John Carpenter et de Snake Plissken, le héros de New York 1997 car je suis depuis très longtemps fanboy de Carpenter.  J’ai pensé à ce nom au moment de créer mon blog John Plissken of Mars, lui-même étant un clin d’œil à John Carter of Mars, le personnage des romans de Burroughs.

A l’époque où j’ai créé ce blog, je travaillais à Télé 2 semaines et j’avais besoin d’une petite bulle d’oxygène pour écrire que je voulais comme je le voulais. Comme je craignais que ce ne soit mal vu et qu’il fallait que ce blog soit vraiment mon jardin secret, j’ai choisi ce pseudo. Mais à peu près au même moment, en octobre 2008, on a débuté S.C.U.D.S. avec Jérome et Arnaud, et j’ai gardé le pseudo John Plissken à l’image. Donc quand certains de mes collègues de bureau ont vu le podcast, tintin l’anonymat ! Mais en fait, tout le monde s’en foutait donc tout va bien ! Aujourd’hui, je pourrais laisser tomber ce pseudo mais avec le temps j’ai fini par m’y attacher.


Du coup j’interview John ou Philippe ?

Je vais vraiment devenir schizo avec ces questions… Bon, pour cet entretien, tu parles à Philippe Guedj.


Combien de films et séries vois-tu par semaine en moyenne ?

Je ne suis pas un bouffeur de séries au kilomètre du matin au soir, je suis peut être un peu plus un cinéphage que sériephage, même si je suis vraiment un enfant de la télé et des séries.

Je ne regarde pas tant de films que ça, environ 5 à 6 par semaine, en blu-ray ou salles. Je connais certains blogueurs ou journalistes qui ont une consommation beaucoup plus importante.

Pour les séries, j’ai bouffé des vieilles séries des années 60, 70 et 80 étant gamin au point de piquer des crises si mes parents me faisaient rater un épisode. Pourtant, depuis cette année, je dois reconnaître que j’ai eu un petit mouvement de recul vis-à-vis des séries. J’ai plus de mal à regarder une série qui ne me plait pas vraiment, c’est tellement chronophage que j’ai l’impression de perdre mon temps.  Je me concentre donc sur Breaking bad, Mad Men et quelques autres.

 

Es-tu autodidacte ou as-tu suivi une école de cinéma? de journalisme?

J’ai fait une maitrise de sciences économiques, 4 ans de perdus. 4 années très précieuses que j’aurais d’avantage dû consacrer à l’inscription dans une fac de ciné ou une école. Ensuite j’ai fait une maitrise de sciences politiques à Paris I et une école de journalisme, le CELSA, pour une troisième maîtrise. J’ai donc fait des études qui n’ont strictement rien à voir avec le ciné. En revanche, ma toute première pige était pour l’Ecran fantastique en octobre 1997 et c’était une review de toute la saison 4 de X-files qui passait à l’époque sur M6.

J’ai dû faire 4 ou 5 piges comme ça pour l’Ecran fantastique et après j’ai été embauché chez Télémax, un magazine de TV qui visait le juste milieu entre Télérama et Télé 7 jours. J’y avais été embauché pour parler de séries et de cinéma. Si Télémax existait toujours aujourd’hui, j’y serais peut-être encore. J’ai toujours eu envie d’écrire sur cinéma, la télévision et les univers qui me passionnent et concrètement, j’ai vraiment commencé le journalisme en 1998.

J’ai principalement travaillé dans l’actu des média, la TV, parfois les people, et au fil des années j’ai réussi à placer ponctuellement des papiers sur mes univers de prédilection : même lorsque j’ai travaillé pour Gala, Téléstar ou Voici, j’ai toujours essayé de placer un sujet relatif à ma culture geek.

J’ai connu un gros tournant en 2002-2003 lorsque quand j’ai commencé à faire des piges pour Studio Magazine et que j’ai pu leur transmettre des sujets sur les super héros : le premier fut un sujet sur le premier Spider-Man, qui avait fait la couv’ avec L’Attaque des clones à l’époque... Malgré tout, ça ne m’a pas vraiment servi de gagne-pain.

J’ai fait une parenthèse de 2 ans et demi au magazine Télé 2 semaines entre 2008 et 2010 pour me poser mais finalement je suis redevenu pigiste et j’arrive plus ou moins à vivre des sujets qui me passionnent. La réalisation de docus y est pour beaucoup, parce que la seule presse écrite ne suffit plus, même si je débute cette année une collaboration à GQ et au Parisien Magazine.


Le cinéma semble être ta principale passion, mais quoi d’autre te fait vibrer ?

Je viole des animaux morts. D’ailleurs, je t’en ai mis un de côté !

Plus sérieusement, je suis quelqu’un d’assez effroyablement banal sur le plan des passions. Je suis tombé dans la fascination pour le cinéma, la science-fiction, le fantastique et les séries TV étant gamin. J’ai dû regarder ma première série, vissé devant la TV, dès 4/5 ans avec des titres comme Les mystères de l’Ouest, Mission Impossible ou L’homme qui valait 3 milliards.

J’adore également la musique. C’est l’autre forme d’art qui suscite en moi de très profondes émotions (tristesse, exaltation), avec notamment le hard-rock, le metal et le rock en général.

Bien sûr, j’aime beaucoup les musiques de films et j’ai les larmes aux yeux à chaque fois que j’écoute certains passages de la BO de Superman ou des Aventuriers de l’arche perdue.

Je n’ai pas trop d’autres passions mais ça remplit déjà bien ma vie.


Ce blog a pour but de partager et faire découvrir donc peux-tu citer un film, une série, un bouquin, un artiste musical  à conseiller comme étant indispensable de connaître selon toi?

J’ai envie de conseiller un livre qui résume tout le cinéma qui me fait vibrer : Le nouvel Hollywood de Peter Biskind. Il présente l’histoire du cinéma hollywoodien entre la fin des années 60 et le début des années 80 avec cette poignée de réalisateurs (William Friedkin, Dennis Hopper, Brian de Palma, Martin Scorsese, Steven Spielberg) qui ont pris de pouvoir à Hollywood, durant un très court moment, et qui ont réussi à casser des tas de codes.

Ils étaient inspirés par la Nouvelle Vague française et ont imposé à Hollywood des films assez radicaux sur la forme comme sur le fond.

Il raconte comment ce cinéma va péricliter et comment les producteurs et le système des studios ont repris le dessus au début des années 80. C’est un livre assez partisan et pas toujours de très bonne foi, notamment dans son regard assez élitiste sur la « culture Star Wars », mais passionnant à lire. 

En film, je veux que les gens découvrent ou redécouvrent Sans retour de Walter Hill qui est un film sous-estimé et pourtant génial ! Matez Sans Retour, merde ! Il y a bien sûr aussi mon film de chevet, Assault de John Carpenter, à ne surtout pas confondre avec son déplorable remake.

Comme série, certains vont dire que je radote, mais je conseille Homicide de  Barry Levinson, Tom Fontana et Paul Attanasio, grande série policière des années 90 se déroulant à Baltimore. 

En musique, le premier groupe qui me vient à l’esprit est AC/DC. J’en citerai bien un autre mais ça risque de faire sourire : Toto. C’est groupe mal aimé en France. Quand j’étais ado, j’étais un grand fan de ce groupe souvent raillé ici mais m’en fous, j’assume et je l’écoute toujours !


On sent que tu as été bercé par les années 80, au point que parfois, tu sembles faire preuve de mauvaise foi sur certains films actuels qui pourront constituer des références générationnelles pour les ados d’aujourd’hui. D’où ma question : est-ce que c’était vraiment mieux avant ?

Moi ?! de mauvaise foi ??! je n’accepte pas d’entendre ça, Monsieur, j’te colle au pénal mec !!

C’est vraiment la question piège car si je dis que c’était mieux avant, je vais passer pour un vieux con.

En même temps, quand j’essaie de mettre à plat les faits, il y avait clairement dans les années 70 et 80 un souffle et une plus grande liberté graphique que depuis ces atroces dernières années. Certes, il y avait déjà un reflux de créativité dans les eighties mais je trouve qu’actuellement nous sommes dans une période pire encore. Les années 80 sont les années de mon adolescence donc j’ai forcément une tendresse et une affection envers cette période mais j’espère ne pas être complètement dans la caricature.

Si on parle des remakes et des reboots de cette période, effectivement c’est une plaie car ce sont des films qui n’ont pour raison d’être que l’exploitation de licence sans ambition artistique ; j’ai le plus grand mépris pour ces films qui surfent sur la nostalgie sans rien créer, sans rien innover, et en général en faisant de la merde.

J’ai vraiment le sentiment que nous sommes dans une période de gel créatif durable, même si évidemment on trouve des contre exemples et des auteurs qui résistent.

Je suis dégouté quand je vois qu’un mec comme Paul Verhoeven  n’arrive plus à monter ses propres films à Hollywood et qu’en parallèle les studios remakent ses œuvres en gommant leur aspect sulfureux et provoc’.

C’est une démission artistique générale, qu’on constate beaucoup plus aujourd’hui qu’il y a 25 ou 30 ans.

Parallèlement, la liberté qui existe sur les chaines du câble a poussé de nombreux scénaristes du cinéma à se rabattre sur le petit écran. Sans tomber dans les généralités, certaines séries ont pris le relais de l’audace et de la complexité des histoires, abandonnées en partie par le cinéma.

C’est dommage car quand le cinéma arrive à retrouver sa liberté, à s’exprimer pleinement, il apporte une radicalité et une puissance que je ne retrouve pas ailleurs, même sur HBO.



Actualité
Podcast
Peux-tu nous rappeler les podcasts que tu animes ou as animés ?

J’ai animé S.C.U.D.S. et Tonight On Mars qui se sont hélas arrêtés pour diverses raisons.

Aujourd’hui, le seul podcast que j’anime c’est The Aguiche Room avec mon camarade et complice Damouk (Arnaud).

Le but de l’émission est d’amuser et d’aiguiser la curiosité autour d’un concept : le commentaire de bandes-annonces.


Comment en es-tu arrivé à participer à des podcasts ?

Tout est parti de Jérome Keinborg et Christophe Ponsolle. Jérome me parlait souvent de ce nouveau medium en provenance des Etats-Unis. Il regardait beaucoup de podcasts américains, notamment ceux de la chaîne Revision 3, qui servit plus ou moins de modèle pour NoWatch, et a été convaincu par cette nouvelle forme de télé, plus libre, moins corsetée, moins politiquement correct et donc plus fun. C’est une sorte de nouvel eldorado, un peu comme les radios libres au début des années 80. 

J’ai présenté Arnaud à Jérôme et on a passé de nombreuses soirées ensemble à discuter de divers sujets. En 2008, en sortant de The Dark Knight, en était tellement emballés tous les trois qu’on a longuement débattu sur le film et Jérôme nous a proposé de le faire devant une caméra.

C’est ainsi que S.C.U.D.S. est né, et avec, l’aventure des podcasts.

 

Souvent dans les podcasts que tu animes, il y a une sorte de « jeu de rôle » avec tes co-animateurs (à la fois complice et adversaire comme je l’évoquais dans mon billet en parlant de mauvaise foi), est-ce quelque chose de travaillé ?

Dans les podcasts, je ne suis pas seul, je suis toujours accompagné, je ne pourrais pas faire ça seul.

Ma nature est d’être excentrique, déconneur et un peu foufou mais dans le cadre d’un podcast, je pousse encore la caricature. Un peu.

Bien sûr, j’essaie de garder une juste mesure, de ne pas faire le débile du début à la fin, mais en forçant le trait, parce que ça me parait plus marrant pour les gens qui regardent.

John Plissken, c’est moi mais j’en fais un personnage avec lequel je pousse les potards un tout petit peu plus loin avec un côté un peu plus exubérant que je le suis en vrai, un peu plus obsédé sexuel, un peu plus débile en nouvelles technologies que je le suis en vrai … quoique …


Quel est ton rôle chez NoWatch ?

Je ne joue aucun autre rôle qu’un peu de représentation et d’animation, même si je suis co-fondateur et co-actionnaire de NoWatch. Les 4 plus actifs de Nowatchsont Jérôme Keinborg, Christophe Ponsolle, Cédric Bonnet et Patrick Béja.

 

Avez-vous un modèle économique ? Est-ce qu’un podcast a vocation à être rentable ?

Jérôme t’en parlerait mieux que moi.  Ce n’est un secret pour personne que nous sommes à la recherche de notre modèle économique. C’est difficile à trouver, surtout cette année vu l’accentuation de la crise, mais les équipes se dévouent totalement pour que cela aboutisse. Il y a un vrai très beau projet derrière NoWatch, qui est tout sauf un « TF1 du podcast » et je suis admiratif de voir tout le boulot effectué sur ce projet, parfois jour et nuit, par Jerome et Christophe.

 

Quel intérêt trouves-tu à faire un podcast par rapport aux autres médias traditionnels ?

Je ne pourrais jamais faire l’animateur en télé (ca tombe bien,  on ne me l’a jamais demandé !) car il y a un ton, un professionnalisme, des exigences et un carcan qui me terrifient alors que le podcast est un format tranquille, cool, plaisant, avec une liberté de ton que j’apprécie.

Le truc à la base de tout, c’est le plaisir. C’est d’ailleurs pour cela qu’on a arrêté S.C.U.D.S. car on ne retrouvait plus le plaisir (à cause de contraintes, quelques tensions), on a préféré arrêter pendant qu’il en était temps.


Sais-tu qui te regarde ?  Cela t’intéresse-t-il ?

J’en ai rien à foutre !

Non sérieusement je crois que les gens qui nous regardent sont principalement ceux qui nous regardaient déjà dans S.C.U.D.S. ou dans Tonight On Mars. Je pense que ce sont les consommateurs de podcasts en général, un profil de geek en fait.

Ça n’est pas forcément des gens hyper pointus en cinéma, car ni Arnaud, ni moi ne le sommes ; on n’est pas Le masque et la plume et on n’a pas la prétention de l’être.

Donc les hyper connaisseurs ne doivent certainement pas nous regarder.

On essaie d’être le plus naturel possible pour créer ou garder un lien avec nos poditeurs.

 

Où se déroulent les enregistrements ?

Tonight On Mars se passait chez moi, l’Aguiche Room se déroule au Q.G. de Nowatch, c’est-à-dire chez Jérôme, dans son salon. Il s’agit de la même pièce dans laquelle on tournait  S.C.U.D.S. mais devant le mur d’en face ; on ne s’en rend pas compte grâce à l’habillage de l’émission.

Au passage, je tiens d’ailleurs à complimenter Arnaud car si j’ai trouvé le nom d’Aguiche Room, il a trouvé la musique, réalisé l’habillage et défini le concept de l’émission.

 

Quels sont tes rapports avec les autres podcasteurs cinéma de NoWatch, ou autres? Te sens-tu un rôle de mentor, de grand frère ou rien de tout cela?

Je n’ai absolument pas un rôle de mentor, de grand frère ou quoique ce soit.

J’ai juste fait une ou deux apparitions du côté de chez Cinéfuzz, et je suis très pote avec la bande de Splitscreen.

Ce qu’il y a de bien, c’est que Satoorn, Cinéfuzz, ou Splitscreen traitent de cinéma mais sous des angles très différents.

De plus, même si je n’ai pas à rougir de ma culture, je pense que les petits jeunes ont une culture qui pourrait me mettre une petite mine. Ce sont de vrais passionnés mais pas des passionnés dilettantes comme moi. Donc mentor hein… non !

Sinon je m’entends très bien avec David (Mister D) de Freepod. En plus, on est de la même génération et ça nous arrive souvent de déjeuner ensemble. J’ai fait quelques passages dans son podcast l’Agence Tous Geeks pour échanger sur Spiderman, John Carpenter ou encore Steven Spielberg. Toujours un super souvenir !

 

Echangez-vous sur les sujets à aborder entre podcasteurs ciné ?

Ça n’est pas tout à fait la question mais concernant le contenu des podcasts Nowatch, il existe une règle d’or concernant la liberté d’expression qui ne doit pas être entravée. Chacun garde sa ligne éditoriale et pour l’instant ça marche plutôt bien je trouve.

Il m’arrive de donner mon avis si on me le demande, mais je n’interviens aucunement à quelque niveau que ce soit.


Meilleur souvenir d’enregistrement ? le pire souvenir ?

En meilleur souvenir, à l’extérieur tu veux dire ? je pense qu’il s’agit des épisodes de l’Agence Tous Geeks auxquels j’ai pu participer car on est entre personnes de bonne compagnie et si je suis invité, c’est que les sujets font partie de mon univers et je me marre bien. Sinon, je garde évidemment des super souvenirs de S.C.U.D.S. et Tonight on Mars, et je me marre vraiment à faire l’Aguiche Room. Ha oui et je garde aussi un souvenir ému du tout premier crossover qu’on avait fait entre S.C.U.D.S. et Geekinc, au Comic Con de Villepinte en 2010. Ce fut l’embryon ce jour là, de ce qu’allait devenir la future NoWatch.

 

Comme pire souvenir ? …. C’est dur car globalement c’est toujours du fun.

Je dirai plutôt un moment pas facile lorsque, à l’époque de S.C.U.D.S., nous avions été invités  à l’Apéro du Captain. L’un des animateurs, Kwakos, s’est rapidement retrouvé bien murgé et est un peu parti en live ; sur le coup, on ne savait pas trop si c’était du lard ou du cochon.

Il y a également eu un débat « pour ou contre Apple », sur lequel je n’avais absolument rien à dire pendant une heure, je ne me sentais pas à ma place et j’ai senti un moment de flottement.

Bon hé, rien de grave non plus, c’était quand même fun hein, parce que ces mecs sont des crèmes, ils sont brillants, je surkiffe Kwakos et je leur fais un gros bisou.

 


Blog :John Plissken Of Mars

Qu’y trouve-t-on ? Depuis quand existe-t-il ?

C’est un blog perso sur lequel on peut trouver des critiques de cinéma et de séries.

Je l’ai lancé fin août 2008 avec quelques périodes d’interruption à cause de mon poil dans la main.

A l’instar de ce que je disais pour mon activité chez Nowatch, je n’ai pas de revenus grâce ce blog, tout  simplement car ça me gonflait de mettre de la pub mais aussi car je n’ai pas l’audience suffisante. Il va peut être y avoir une évolution à ce sujet.


Sur quels critères de sélection te bases-tu pour choisir d’écrire un article ?

J’écris un article lorsqu’un sujet m’inspire et que j’ai envie de le partager ; il faut que je sente que les mots vont venir.

Le but est quand même d’être à peu près raccord avec l’actu.


Prends-tu des notes lorsque tu regardes des films ou séries ?

Oui car j’ai une mauvaise mémoire.

Lorsque je regarde un film en projection de presse, je ne prends pas de notes, dans une salle de cinéma, j’ai envie d’être plongé totalement dans le spectacle et j’essaie de garder dans un coin de ma tête les choses que je vais vouloir retranscrire à l’écrit ensuite.

En revanche, chez moi, j’essaie de prendre des notes. Ça ne gâche pas le plaisir mais dans ce cas, on est un peu plus dans la discipline. Il y a un effort supplémentaire à faire, je ne suis pas dans la pure distracton pour pouvoir noter les choses au moment où elles me marquent à l’écran.

Je trouve très important de pouvoir illustrer ses idées par des exemples précis, ne pas être dans la généralité.

C’est en tout cas ce que je recherche lorsque je lis un article donc j’essaie de faire de même sur mon propre blog.

 


Culture Geek

Te considères-tu comme technophile ?

Pour te dire, j’ai acheté un ventilateur ce week-end et je me suis planté en le montant : j’ai mis les pales dans le mauvais sens, du coup ça ne faisait pas de vent et c’est une copine qui m’a fait remarquer mon erreur.

Ma légende de grosse buse en tech’ se confirme.

Sinon, je suis l’actualité high-tech de loin, trèèèèès loin.


Utilises-tu les réseaux sociaux ? si oui, plutôt à titre perso ou professionnel ?

J’utilise Twitter indifféremment pour le perso ou le professionnel.

Je me rappelle d’ailleurs d’un épisode de S.C.U.D.S. dans lequel j’avais déclaré que Twitter était un gadget pas très intéressant, je me suis bien planté. Ça reste un gadget mais c’est très utile pour le quotidien, notamment pour retrouver des contacts. J’ai des exemples concrets concernant le documentaire que je réalise en ce moment.

Je suis un très (trop ?) gros utilisateur de Twitter ; je peux me qualifier de Twitter-addict.

 

Sinon, les réseaux sociaux c’est formidable mais ça amène des situations bêtement compliquées, surtout quand on gère un pseudo.

Par exemple sur Facebook, je réponds quasiment automatiquement aux demandes d’ajout avec l’identité John Plissken mais beaucoup moins avec Philippe Guedj qui est l’identité avec laquelle je suis en relation avec mes contacts professionnels, donc je ne peux pas faire n’importe quoi.

Il ne faut pas voir la dedans un caprice de diva, ne me prenez pas pour un gros snob qui ne veut pas vous parler ; j’accepte juste en priorité les gens que je connais personnellement. Mais il n’y a pas non plus de règles.


Joues-tu aux jeux vidéo ? si oui dans quel genre ?

J’ai été un gros gamer lorsque j’avais un PC, principalement sur des FPS comme Doom, Quake, Far cry, etc… et TPS comme Jedi Knight. J’ai également été un gros joueur de World of Warcraft pendant 2 ans.

Depuis que je suis passé sur Mac, j’ai laissé les jeux de côté. J’ai pourtant une PS3 mais je ne m’en sers quasiment jamais.

Je regrette un peu car ça me brancherai bien mais je ne me vois pas jouer sur une console et sur Mac, ça ne m’attire pas.



Société
Te considères-tu comme quelqu’un d’engagé, qui aime défendre ses convictions sur ta vision de la société ?

Globalement, je ne veux pas ennuyer les gens avec mes convictions. Jérôme dit toujours qu’il ne faut pas parler politique sur les réseaux sociaux et je pense qu’il a raison.

J’évite donc au maximum, mais lorsque j’ai des coups de cœur ou des inquiétudes, je les évoque sur Twitter ; de même lorsqu’il m’arrive d’avoir des coups de sang mais en général, je regrette rapidement et je me dis que ça ne regarde que moi.

Ma philosophie est donc de traiter le moins possible de politique et de société, mais parfois il faut que ça sorte, c’est plus fort que moi.


L'environnement, le respect de la planète, est-ce quelque chose qui t'interpelle ?

Je ne suis pas militant mais je fais attention à ne rien jeter dans la rue, je trie mes déchets, et je ne suis pas insensible à la dégradation de l’environnement.

Quand tu as vu des documentaires comme Le syndrome du Titanic de Nicolas Hulot ou Une Vérité qui Dérange d’Al Gore, ça accentue ta sensibilisation.

J’ai également vu Soleil vert et Les fils de l’homme qui, même s’il s’agit de films, peuvent laisser présager de l’avenir de la planète si on continue à maltraiter notre environnement ou notre espèce.

Mais je suis plutôt écolo-friendly, car je ne suis pas en recherche active d’informations sur le sujet. Je ne suis pas PostCarbone, si c’est ce que tu me demandes.

 

C’est l’occasion de prendre position avec un questionnaire Fromage ou dessert ?

Home cinéma ou salles obscures ?

Salles obscures

Plutôt série ou film ?

T’es dur là ! je ne peux pas choisir l’un ou l’autre.

Bon puisqu’il faut se positionner, je dis film (mais c’est vraiment une sale question)

VO ou VF ?

VO bien sûr ! … sauf quand la VF est géniale et qu’elle a marqué mon enfance et mon adolescence.

Par exemple, je n’arrive pas à voir Midnight run en VO.

Concert ou chaîne Hi-Fi ?

Si tu m’avais posé la question il y a 10 ans, je t’aurai répondu concert. Maintenant, je dois devenir un peu papy car je dirai plutôt chaine Hi-Fi.

Ebooks ou livre papier ?

Papier sans hésitation

Comics, manga, BD Franco-Belge ?

Comics.

 

Que penses-tu de la TV ?

Je ne suis pas très fan du slogan Nowatch « Kill your TV » qui me semble très excessif. Jérôme le reconnait d’ailleurs lui-même. Il s’agit plutôt d’une punchline qu’il ne faut pas forcément prendre au 1er degré.

En effet, dans la télé, il y a le meilleur comme le pire. Le pire, pour lequel je n’aurai aucune indulgence, c’est la TV réalité. Ça constitue pour moi le fond du caniveau et m’apparait nocif.

A l’opposé, il y a aussi des choses magnifiques qu’on ne peut voir qu’en TV et qu’Internet est incapable de produire : certaines retransmissions en direct, le traitement de l’information, la production de documentaires, etc…

 


Projets à venir

Quoi de neuf prochainement sur Blog John Plissken Of Mars ?

C’est une exclu pour toi : mon blog va très prochainement se transformer en webmagazine. Pour le moment le nom reste secret mais c’est imminent.

L’idée est de faire du blog un endroit où l’on poste des billets réguliers, car avec mon poil dans la main je n’ai jamais réussi à écrire tous les jours ; nous serons donc quelques-uns.

C’est ce que j’évoquais lorsque je parlais d’une évolution possible de la pub sur le blog.

L’univers visuel et thématique restera celui de l’actuel blog, ce qui fait que les lecteurs actuels ne seront pas perdus. Et j’espère aussi garder le même ton.

Je vais réaliser prochainement la couverture de Deauville mais je ne sais pas encore quels jours, ni combien de temps. Je viendrai dans le cadre des 2 documentaires sur lesquels je travaille aujourd’hui. Malheureusement, avec Nowatch on n’a pas trouvé le financement.

Peut-être que je ramènerai quelques trucs pour le prochain webmagazine.

 

Et en podcast, l’aventure The Aguiche Room est-elle faite pour durer ?

Nous n’avons pas d’objectif si ce n’est divertir en prenant du plaisir.

On aimerait bien faire une saison entière mais Arnaud et moi allons avoir des impératifs professionnels dans les mois qui viennent.

On envisage de faire des Aguiche Room avec des guests (comme on a pu l’expérimenter avec François Descraques) permettant à l’un ou l’autre d’être absent sans pénaliser la continuité de diffusion.

En gros tant qu’on aura plaisir à le faire et qu’on ne lassera pas les gens, on continuera.


Peut-on attendre un jour un retour de Tonight on Mars ? de S.C.U.D.S. ?

Pour S.C.U.D.S., un jour ou l’autre, on fera peut-être une spéciale, c’est tout à fait probable quand l’envie sera là. En revanche, pour un SCUDS régulier, ça n’est pas possible.

Pour Tonight On Mars, le Docteur No est de nouveau libre et disponible. Le problème, c’est que cette émission prend beaucoup de temps, surtout pour Yann (le Docteur No) qui s’occupe du montage. On en parle actuellement mais il faut que le projet soit abouti.


Quoi d’autre ?

Comme je l’ai déjà un peu évoqué, je travaille sur 2 documentaires : l’un sur la renaissance de Marvel (From the Ashes : Marvel’s renaissance) et l’autre traitant du sujet de l’apocalypse au cinéma.

Je vais également continuer à faire diverses piges.

Un jour, j’aimerai réécrire un livre car il y a 6 ans j’ai écris Comics, dans la peau des super héros et là, ça me trotte à nouveau dans la tête.

 


Découvertes :

Pour finir, as-tu un coup de cœur et/ou un coup de gueule à partager ?

Ce qui me vient en tête, c’est plutôt un coup de gueule par rapport à l’actu.

Aujourd’hui (20 août 2012), on a appris la mort du réalisateur Tony Scott et cela a été l’occasion pour certains de mes confrères de publier des papiers scandaleux sur les sites de Télérama et de l’Express. Qu’ils n’aiment pas Tony Scott, c’est une chose, mais le trainer dans la boue comme ça, a eu le don de beaucoup m’énerver car cela témoigne du mépris de ces gens-là pour le cinéma de genre.

Mais bon, il y a des choses plus graves qu’un papier crétin sur le Web.


Un podcast à faire découvrir ?

En ce moment, je n’en regarde et n’en écoute pas assez pour répondre.


Un message à passer ? Une ultime bafouille?

Soyez indulgents pour mon verbe au cours de cette interview car je suis rincé.

Soyez humbles en toute circonstance.

Soyez sympas avec les gens, même avec Nicolas, mon interviewer au physique abjecte mais avec un bon fond (je recycle souvent cette vanne, je l’aime bien).

Laissez des commentaires, que je n’aie pas fait cette interview pour rien.


Merci beaucoup pour le temps que tu m’as consacré, et tous les conseils accompagnant cette interview.

 

 

 

En complément de cette interview, vous pouvez jeter un œil à cette interview vidéo réalisée pour Orange consécutive à la victoire du blog John Plissken Of Mars lors des Golden Globe Awards 2011.