L’histoire

Kevin Yamagata est un dessinateur de BD américain, d’origine japonaise, dont l’œuvre Billy Bat, chauve-souris détective privé, connait un énorme succès.

Un jour, il apprend que ce personnage dont il pensait être l’inventeur, existe déjà depuis des années au Japon.

Taraudé par la crainte d’avoir volé la création d’un autre, il décide de retourner au Japon pour rencontrer son alter ego et lui demander l’autorisation d’utiliser le personnage de la chauve-souris, dont il s’était peut être inconsciemment inspiré lors de son séjour en tant qu’interprète dans l’armée d’occupation américaine.

Une fois sur place, les évènements se précipitent et il se retrouve au cœur d’une enquête policière pour le moins trouble, dont la mystérieuse chauve-souris semble être le sujet récurrent.

 

Avis

Tout d’abord, je commencerai par le point négatif de ce premier tome, la couverture ! Normalement, c’est ce qui doit attirer l’œil, donner envie d’ouvrir le bouquin. Et bien dans ce cas, c’est raté. Si ça n’avait pas été Urasawa à la baguette, je pense que je ne me serais pas attardé plus que ça sur cette histoire.

Et ça aurait été une erreur, car dès le début, on retrouve ce qui fait la force des mangas de Naoki Urasawa : un dessin reconnaissable entre tous, un scénario qui nous accroche rapidement et une narration efficace. Bref, on retrouve les ingrédients qui ont fait le succès de ses précédentes œuvres comme  20th Century Boys, Monster et Pluto.

Ainsi, les histoires se croisent, se mélangent, voire s’embrouillent par moment, mais, d’expérience, j’imagine que c’est pour mieux s’éclaircir ensuite. Il s’agit bien évidemment d’enquêtes policières, de relations humaines compliquées et de sombres complots.

Quelques idées sympathiques sont mises en place: le manga commence par une vingtaine de pages en couleur qui reprennent la BD Billy Bat, ce même Billy Bat revient en fil rouge tout au long du tome, apportant une touche quelque peu surnaturelle.

L’ambiance d’après-guerre est détaillée, notamment la chasse aux sorcières de Mc Carthy contre les communistes, les relations américano-japonaises années 40, les personnages qui semblent sortir tout droit d’un vieux polar. C’est très réussi de ce point de vue.

 

Il est bien sûr trop tôt pour dire si ce Billy Bat sera du même niveau que créations antérieures d’Urasawa sur la durée, mais ce premier contact me semble bien prometteur.

Je conseille

 

Billy Bat est à retrouver chez Pika Edition